Toute la mode.
Pour les lignes, le pari du renouveau perpétuel, la révision des modèles, les couleurs, les matières, et la discipline gaie de la chose qui s’impose : vêtir et donner envie de se vêtir est une drôle d’idée quand on y pense. Les animaux n’ont pas ce problème. Leur mode est unique en leur genre, originale – originelle pourrait-on dire -, bisannuelle en tout cas, saisonnière aussi.
Ah… la Parure des bêtes… devenir Sauvage. Redevenir plutôt. Ou bien est-ce le contraire ? Mimer la steppe, jouer la forêt, et sur la tête se planter des attributs de liberté, les humains connaissent bien. Quoi de plus « naturel » qu’être un peu bête pour faire le beau, ou la belle ? Naturel avec des guillemets, s’il vous plaît, comme pour mettre l’accent sur la nudité, tenue à l’écart de notre condition de brutes qui savent rêver.
Peut-être est-ce pour cela que leurs parures nous affolent ? En doublant les nôtres, si fragiles : de vraies collines rase quand on est nu, on se sent cuirassé, à l’abri du froid, avec l’odeur de la bête morte en plus.
Sur ce, je vous laisse penser à la fluidité et au tombé souple de ces Années Folles, en cet hiver 1924-1925.
Le catalogue est à vendre, pour les collectionneurs qui aiment le contact du papier sous leurs doigts – nus, ou bien gantés de cuir ?
25